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CODECO D'HAITI
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3/05/2024 
 

Positionnement de la Coalition pour la Défense de la Constitution d’Haïti, CODECO d’HAITI, après la conférence du 31 Mars 2010 :

 

 
Alea jacta est, Haïti en pleine dictature. 
 
Les leaders haïtiens membres des plateformes politiques doivent se concerter pour nommer un chef de l’opposition appelé à défendre les intérêts du peuple haïtien. 
 
Un diplomate francophone qui veut rester dans l’anonymat opine ainsi le 31 Mars 2010 sur la conférence des donateurs de fonds pour la reconstruction d’Haïti : « une autre rencontre pour inventer de nouvelles formes de néocolonialisme » 
 
Invité de clarifier sa position le diplomate a poursuivi que la nouvelle classe politique ne fait pas honneur aux fondateurs de la patrie haïtienne, que la nation à l’aube du 21e siècle est habitée par une génération de citoyens la plupart cupides, obnubilés par le désir de se saisir du pouvoir politique aux fins d’enrichissement illicite et personnel. 
Il n’est un secret pour personne que l’approche du gouvernement haïtien et de l’ONU dans la réparation des dégâts causés par le tremblement de terre du mardi 12 Janvier 2010 n’a pas fait l’unanimité parmi les nations européennes, africaines et asiatiques. Certaines de ces nations accusent les puissances occidentales de profiter du cataclysme du 12 Janvier 2010 pour mettre officiellement sous tutelle la première république nègre du monde. 
 
Tous les analystes politiques honnêtes, dit le diplomate, s’accordent à reconnaitre que le président René Garcia Préval a toujours été une doublure exécutant à la lettre la volonté des puissances occidentales exprimée par Monsieur Ban Ki Moun. Le président haïtien en acceptant la présence indéfinie des troupes étrangères sur le territoire national a trahi la confiance du peuple haïtien. 
 
Le président Préval a aussi lâchement consenti à la nomination d’un Envoyé Spécial de l’ONU en Haïti répondant au Secrétaire Général avec la mission d’intervenir directement dans les affaires internes de la République d’Haïti. 
Le diplomate francophone est étonné qu’une fraction de la classe politique et de la société civile ait donné son aval à un document soumis par le président haïtien au Secrétaire Général de l’ONU dans lequel il demande la mise sous tutelle du territoire de la République d’Haïti. Le président haïtien a proposé dans le document la manière dont les tuteurs responsables du protectorat seront désignés. 
 
René Garcia Préval a profité de l’occasion pour solliciter de Ban Ki Moun de soutenir la prolongation de son mandat aux fins d’organiser sa propre succession. L’ONU a donc trahi les principes de la charte fondamentale et établi un dangereux précédent mettant en péril les principes de l’alternance démocratique dans les états du tiers monde. Le Secrétaire Général a souscrit à la gestion de la reconstruction d’Haïti dans le cadre d’un contrat passé directement avec un gouvernement, contrat non appuyé par la classe politique et non approuvé par le parlement haïtien. Le contrat est valide pour une durée au moins de 24 mois, allant au-delà de la période du mandat constitutionnel du président René Garcia Préval. 
 
Se faisant Monsieur Préval engage le prochain gouvernement et en signant conjointement avec le président haïtien le document Monsieur Ban Ki Moun endosse le dessein anticipé du président Préval de mettre en veilleuse la constitution de 1987 après le 9 Mai 2010 pour faire l’apprentissage du gouvernement personnel et donner une rallonge à son mandat. La nation haïtienne a pris note, Monsieur le Secrétaire Général et vous rendra responsable de toutes les dérives anticonstitutionnelles et non démocratiques envisagées par la suite par les dirigeants actuels pour tenter de garder le pouvoir politique. 
 
La nation haïtienne doit aussi se réveiller et réaliser qu’un complot international est ourdi contre la République d’Haïti. Ban Ki Moun, Edmond Mullet, Bill Clinton, Lula et consorts se sont ligués pour barrer l’alternance démocratique parce qu’ils ne peuvent compter que sur René Préval pour assurer leur mainmise sur la République d’Haïti. René Préval est un fidèle défenseur de nos intérêts, n’a pas caché l’ex- président Bill Clinton ; le remède à perfusion mettra du temps pour produire ses effets, dit Edmond Mullet et il nous faut un chef d’Etat garantissant la présence des Nations Unies en Haïti pour 2 siècles. 
 
Ces leaders ont décidé la tenue des élections en Haïti en 2010, alors qu’ils ne sont pas des autorités haïtiennes élues par le souverain, alors qu’un million et demi de femmes et d’hommes haïtiens n’ont pas de toits, ne peuvent pas se nourrir, alors que la primature, le bureau de la présidence, le palais judiciaire, le parlement fonctionnent au milieu des débris, sous des tentes et dans des abris provisoires. Le peuple haïtien manifeste une indifférence totale face aux dernières déclarations de Ban Ki Moun et d’Edmond Mullet qui prennent des décisions en son nom. O tempora, O mores, le président François Duvalier malgré toutes les critiques qui peuvent lui être adressées fut un nationaliste, il doit se sentir frustré et humilié dans sa tombe. 
 
Première proposition de la Codeco: La classe politique haïtienne toute entière à l’exception des dirigeants souhaite unanimement que le pouvoir politique soit remis le 7 Février 2011 au président de la Cour de Cassation, à défaut au vice président ou au juge le plus ancien. Ce transfert de pouvoir est légal et répond à la lettre au vœu de la constitution. Le peuple haïtien refuse de participer dans des joutes électorales gérées par un conseil électoral croupion à la solde de René Préval, refuse de participer à toute forme d’élections supervisées par l’actuelle équipe au pouvoir. 
 
Deuxième proposition de la Codeco: Après le 9 Mai 2010 le gouvernement doit être sanctionné par un conseil de sages choisis parmi les tendances politiques dans les différentes plateformes pour aider le tiers du sénat dans sa tache de contrôler l’Exécutif jusqu’aux élections législatives. 
 
Troisième proposition de la Codeco : La Conférence des plateformes politiques doit se mettre d’accord dans l’immédiat pour nommer le chef de l’opposition soit par vote, soit par consensus de préférence avant le départ de la 48e législature ; ce chef de l’opposition sera chargé de la défense des intérêts du peuple haïtien et s’opposera à toute décision illégale ou non démocratique prise par le pouvoir exécutif. La conférence des plateformes politiques peut à l’occasion proposer le chef de l’opposition comme candidat unique aux prochaines compétitions électorales s’il se révèle apte à barrer les dérives inconstitutionnelles et non démocratiques envisagées par le gouvernement pour le maintien du statu quo. 
 
Les haïtiens sont choqués par le parti pris délibéré des dirigeants de l’ONU en faveur du pouvoir actuel. Edmond Mullet est le conseiller de Monsieur Préval, son ami personnel ; aussi la Codeco réclame son départ parce qu’il n’a aucun contact avec l’opposition qui est mise à l’écart dans les prises de décision engageant l’avenir de la communauté haïtienne. 
 
La Coalition pour la Défense de la Constitution après consultation et dialogue avec des officiels bien intentionnés des gouvernements amis du peuple haïtien s’est vite rendu compte que les faits politiques sont déformés par les représentations de ces pays sur place en Haïti et présentés sous un joug favorable au gouvernement alors que la presse locale et étrangère est unanime à reconnaître Monsieur René Garcia Préval comme un chef d’Etat incompétent, irresponsable et incapable de diriger les destinées de la nation haïtienne. Au contraire des chefs de partis connus pour être des démocrates, des proches de l’occident, des citoyens compétents, dotés d’une grande moralité sont dépeints dans toute leur noirceur. Il est à se demander si ces responsables et ces diplomates défendent les intérêts de leurs pays ou sont au service du gouvernement du pays d’accueil. 
 
La Codeco, une organisation qui fait la promotion des droits humains et de la démocratie en Haïti met les puissances occidentales en garde contre la tournure prise par les évènements en Haïti. Le tremblement de terre du 12 Janvier 2010 a estompé l’espoir de toutes les couches sociales haïtiennes résilientes qui ont accepté jusqu’ici leur destin. Il est à craindre un réveil en sursaut des masses populaires, des classes moyennes et des élites de la nation au bout de leurs peines. 
 
Le torchon brûle dans les cités tentes de Port au Prince, de Léogane, de Jacmel, de Grand Goave, de Petit Goave, de la Crois des Bouquets. Le peuple souffre amèrement en silence et est reconnaissant à l’endroit des pays amis pour leur aide mais nous ne pouvons pas vivre indéfiniment sous la dépendance des Etats-Unis d’Amérique et de la République Dominicaine qui nous apportent en permanence une aide alimentaire et sociale appréciable. Nous craignons que l’été ne soit chaud. 
 
Le cri d’alarme entendu sur toutes les lèvres en Haïti et repris par les communautés internationales est le suivant: la reconstruction ne peut pas être faite sur les mêmes fondations, entendant par là par la même équipe. 
 
La Codeco invite donc les leaders de l’Alternative, Evans Paul, Benoit et consorts, les leaders de Plaph, Mirlande Manigat, Julien, Bélizaire, Rébus, Gaetchens et consorts, les leaders du Groupement de Sauvetage National, Sauveur Pierre Etienne , Boulos, Bazin et consorts, les membres de l’OPL, du PUN, de Rassemblé, Turnep Delples et consorts, les leaders modérés du Parti Lavalas , les leaders de Respect, Charles Baker et consorts ,les leaders d’Aimer Haïti, les membres du Conseil National des Partis Politiques, les membres de la Conférence des Partis Politiques à se concerter pour nommer un chef de l’opposition capable de dérouter le plan machiavélique de l’ONU qui cherche à rééditer l’opération de l’Hôtel Montana. Les élections ne peuvent pas avoir lieu avant le 7 Février. Nous prions nos amis des puissances occidentales de ne pas se laisser mener par les Nations Unies qui ne défendent pas les intérêts de l’Occident mais recherchent plutôt l’échec des grandes instances internationales comme l’OEA et l’ONU afin de rendre les relations entre les peuples plus difficiles. La Constitution de 1987ne ne sera pas mise en veilleuse pour le maintien du statu quo, ni en vue d’assurer la relève par un membre de l’équipe dirigeante actuelle. 
 
Pour la Coalition pour la Défense de la Constitution : 
Daniel Wellington, Coordonnateur 
Anthony Alouidor, Conseiller Légal  
Yvrose Charles, Trésorière
 
 

 
 
 
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Modifié en dernier lieu le 14.04.2010
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